Les Flammes ont vécu ce jeudi soir au Théâtre du Châtelet leur première édition. Cette remise de prix musicaux dite « des cultures populaires francophones » a été inventée par deux médias spécialisés dans le hip-hop, Yard et Booska-P. Parmi les 21 prix décernés, les trophées majeurs ont été remis à Gazo, Aya Nakamura, Dinos et Tiakola, qui en a remporté trois.
La place du Châtelet bouclée par les CRS, des limousines et des vans aux vitres fumées qui s’avancent vers le tapis rouge, ou plutôt jaune, des fans criant le nom de leurs idoles, Gazo, Hamza, Tayc, et d’influenceurs inconnus des plus de 50 ans, comme Crazy Sally, de l’impatience dans la file des invités sur leur 31, de l’agacement chez les photographes au photo call, de l’embouteillage de VIP à l’entrée, une demi-heure de retard avant même le début… Pas de doute. Les Flammes, qui se tenaient pour la première fois ce jeudi soir au théâtre du Châtelet, étaient une cérémonie digne de ce nom.
Cette remise de prix musicaux dite « des cultures populaires francophones » a été inventée par deux médias spécialisés dans le hip-hop, Yard et Booska-P, non pour concurrencer les Victoires de la musique, mais pour s’y additionner. Car depuis plusieurs années, et en particulier depuis la suppression des catégories « rap », « musiques du monde » et « rock », la sélection des artistes de l’année diffusée sur France 2 provoque bien des critiques sur son manque de diversité et de représentativité. Les Flammes sont ainsi la deuxième cérémonie créée après le Prix Joséphine, dont la première édition a eu lieu l’an dernier et a récompensé la chanteuse November Ultra.
Plus de 135 000 votants sur leurs réseaux sociaux
Il y a vingt et une catégories dans les Flammes, dont treize ouvertes au scrutin du public, avec trois artistes par catégorie. Première victoire pour les organisateurs, pas moins de 135 000 personnes ont voté sur leurs réseaux sociaux. Et les organisateurs ont été assaillis de demandes d’invitations, ce qui prouve que l’événement est pris au sérieux. Le théâtre du Châtelet affiche complet, avec plus de 2 000 spectateurs. Mais à 22h30, la diffusion de la cérémonie quasi simultanée sur la chaîne Youtube de Booska-P n’attire que 43 000 spectateurs…
Les organisateurs des Flammes refusent d’être catalogués rap. Car ils mettent aussi à l’honneur le R’N’B, les musiques caribéennes et africaines. Au Châtelet, c’est quand même le gotha du hip-hop francophone qui défile, Orelsan et son complice Skread, Tayc, SCH, Dosseh, Hamza, SDM, les anciens Passi et Stomy Bugsy, Gazo et Damso, qui lanceront les festivités avec un duo inédit. À part Christine & The Queens, qui vient remettre un prix, on ne peut pas dire que la pop et la chanson francophones soient très représentées.
Le discours d’ouverture engagé de Fary
« Plus qu’une compétition, c’est une célébration des cultures issues des quartiers populaires », annonce un petit film avant que l’humoriste Fary n’ouvre la cérémonie, à 21h30, avec un discours on the rocks. « Allez, on délire, je propose qu’on donne tous les ans un Vianney d’or, annonce-t-il d’entrée. Ce soir, j’aurais bien dit « salut les noirs », mais il y a aussi des arabes, des asiatiques, et des producteurs, des représentants de maisons de disques. Derrière tout grand rappeur, il y a un blanc qui prend du cash. Il y a un seul critère pour être nommé ce soir, c’est avoir perdu aux NRJ Music Awards devant Matt Pokora. » Mais ce discours malin n’oublie pas d’égratigner la cérémonie et ses artistes, Gazo, « qui même à l’oral doit faire des ratures », ou Aya Nakamura, « la plus vendue des chanteuses francophones et qui pourtant n’écrit pas en français. »
L’idée des Flammes est de mettre en lumière ceux que les médias traditionnels laissent dans l’ombre avec des présentateurs inédits – l’humoriste et actrice Fadily Camara, et « l’historien du hip-hop français » Driver - et des catégories nouvelles, à commencer par celle de compositeur de l’année, qui récompense un beatmaker inconnu du grand public français, Tarik Azzouz, qui a pourtant travaillé avec la plupart des grands artistes français et aux Etats-Unis avec des stars comme Eminem, Mary J. Blige, Jay-Z et Dj Khalid, et a même reçu un Grammy Award. Bonne idée aussi de décerner « la flamme éternelle » au Rat Luciano, qui du haut de ses 47 ans a eu une influence considérable sur le rap marseillais.
Ronisia, Werenoi, le duo Disiz et Damso…
Les deux révélations récompensées, Ronisia (nommée trois fois) et Werenoi, et le duo Disiz et Damso, qui décrochent « le featuring de l’année », ont fière allure. Mais comme aux Victoires de la musique, c’est quand même les catégories reines que l’on regarde de près : l’album rap de l’année, auquel postulent Dinos (« Hiver à Paris »), Gazo (« KMT ») et SDM ( « Liens du 100 » ), l’artiste féminine avec Aya Nakamura, Lala &ce et Ronisia, ou encore l’artiste masculin, qui met aux prises Dinos, Gazo et Tiakola. Ce dernier est le grand favori de la soirée avec pas moins de huit nominations, loin devant Gazo et Dinos, quatre nominations chacun, et côté femmes, la jeune Ronisia, nommée trois fois, devant Aya Nakamura, présente dans deux catégories.
« C’est une cérémonie africaine », clame Mokobé, l’ancien du 113, qui vient décerner le prix du morceau afro de l’année à Tiakola. Une première plutôt rythmée - mais c’est le moins qu’on puisse attendre des musiques dites urbaines -, drôle et réussie. Parmi les prestations les plus remarquables, on citera l’énergique Shay, la nouvelle star congolaise Fally Ipupa, qui fait danser Christine sur sa chaise, mais aussi Mac Tyer, qui fait lever un Châtelet bien sage avec « 93 hardcore », titre culte de son groupe culte Tandem. C’est d’ailleurs ce dernier qui donne le prix de l’album rap à Dinos, qui incite les jeunes « à rêver » et les patrons à s’ouvrir : « Comme on est devant toute l’industrie (musicale), j’ai envie de dire qu’on soit plus unis. »
À 0h32, les Flammes s’achèvent sans avoir pris de nouveau retard, ce qui est un exploit en soi. Josman a raflé le prix du titre rap de l’année, Gazo reçoit le prix de l’album de l’année remis par Spotify et se voit logiquement sacré artiste masculin de l’année, tout comme Aya Nakamura artiste féminine de l’année, qui a fait une brève apparition dans la salle de presse en milieu de soirée et… s’était incroyablement éclipsée du Châtelet au moment de recevoir son prix sur scène… Mais c’est le rappeur de Bondy Tiakola qui, à seulement 23 ans, repart en vainqueur avec trois statuettes enflammées (l’album de nouvelle pop et les morceaux Rn’b et afro). Un Tiakola déjà présent aux dernières Victoires de la musique parmi les révélations masculines, mais qui s’était fait damer le pion par le Belge Pierre de Maere…
Beth
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Jackie
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