MAMADOU GODE PAYE ALIAS GODIS RAPPEUR «NE JAMAIS RENIER SES RACINES…»

C’est un jeune rappeur de l’underground du label Kr music, Godis un nom qui évolue dans le milieu hip hop bientôt une décennie qui s’est ouvert à nous. Le Rappeur a débuté sa carrière en 2002 avec un groupe qui s’appelait police du rap, composé de deux rappeurs, (Godis et Mon Ciss » et de deux Mc. On les appelait à l’époque même les soldats sans limite. Car ils n’avaient pas de frontière dans ce qu’ils faisaient. Ils ont commencé le hip hop dans leur village Thicky avant de sillonner les villages environnants comme Ndiass, Kirène, Dougar entre autres. En effet, après un long compagnonnage, le duo se disloque en 2012, puisque Godis a décidé de voler de ses propres ailes embrassant une carrière solo. Car, croyant en son talent pour se hisser au plus haut niveau dans un domaine trop saturé. Surtout avec la jeune génération des Dip Doundou Guiss, Elzo Diambadon entre autres qui marchent bien dans le milieu du show biz. Moustapha Paye à l’état civil a fini aussi de convaincre son monde et a marqué ses empreintes dans les Foscos, les concerts de rue, dans les régions… Il se définit comme un artiste qui fait du rap classique.

«De par mes thèmes qui éveillent, au niveau du beat, du flow, du lyrix… J’ai des textes ouverts que n’importe quelle génération peut écouter sans avoir honte des paroles. Parce que je veux aller loin au niveau de ma carrière, l’engagement n’est pas seulement de la contestation, ou encore tirer sur les hommes politiques. Bien que parfois dans nos textes on les interpelle, le rap ce n’est pas seulement de l’insulte», a-t-il expliqué. Ainsi, il ajoute qu’il est un artiste libre ouvert et libre d’esprit. Ce qui se sent dans sa musique, puisqu’il allie non seulement des instruments d’ailleurs, africains, européens, ou encore américains. Mais aussi il ajoute une touche locale, notamment la kora, le sabar… «Au Sénégal, nous avons de bon beat maker au Sénégal, c’est juste on opte pour l’ouverture. Un artiste ne doit pas se renfermer dans un seul style, il faut s’ouvrir à d’autres influences», a souligné le jeune rappeur. Cependant depuis que Godis a pris son propre chemin, il n’a mis que 4 singles sur le marché. Le premier intitulé «Beugue tougnou» faisait allusion au départ de Abdoulaye Wade c’était en 2012. «Message à mon président», le second était une suite logique du premier single pour avertir le régime actuel. Le troisième s’intitule «Douma baalé» est un egotrip, pour dire qu’il va s’imposer dans le mouvement hip-hop.

Et le dernier qu’il vient de mettre sur le marché est intitulé «Don’t forget», apprécié les fans, parle de nos racines. «On ne doit jamais oublier d’où l’on vient, ne jamais renier ses racines. C’est à travers le passé qu’on se projette dans le futur», a indiqué l’ex-idole de Fata. Car selon lui, il était influencé par le groupe de Rap, Cbv de Fata et de Gogo .«J’imitais Fata même à un moment donné, mais j’ai retrouvé mon propre style. Parce que le flow qu’il dégageait avant, il l’a complément perdu», se désolet-il. Et par rapport à la libération de Karim Wade il dit : «c’est le régime qui l’avait emprisonné, s’il décide de le libérer on n’y peut rien. Car Macky Sall a ses prérogatives, il est le Khalife général de tous les Sénégalais», a commenté le jeune artiste.