Rififi à Pfizer Sénégal

Selon les informations glanées par www.buzzsenegal.com, tout a commencé ce 27 septembre suite à la perte du statut d’entreprise franche d’exportation de la direction générale de Pfizer, un géant de l’industrie pharmaceutique mondiale qui annonçait à son personnel établi au Sénégal la fermeture de l’usine de Dakar sise à la Zone franche industrielle de Mbao. Cette rupture brusque et brutale doit intervenir le 31 décembre 2017, soit dans un délai de 3 mois à compter de fin septembre. 

Mis à part le fait qu’il soit informé juste 3 mois à l’avance, le personnel a fustigé l’attitude de la direction générale car il considère que la direction leur manque énormément de respect puisque dans les autres sites fermés le personnel a été averti au moins 3 ans à l’avance afin de leur permettre de prendre toutes leurs dispositions redéploiement pour certains, aide à la création d’entreprise pour d’autres et dédommagement à volonté contrairement à Dakar où tout s’est fait dans la précipitation.

Lors de la réunion d’information la direction leur a annoncé qu’elle allait désormais transférer les produits fabriqués à l’usine de Dakar au Maroc pour raisons stratégiques (études auxquelles le personnel de Dakar n’a ni été informé encore moins associé) ensuite les licencier pour motif économique (préavis de licenciement déjà envoyés au personnel) car l’usine de Dakar n’arrivait pas à s’adapter face aux exigences du marché, par la suite Mouhamed Elaidouni et son équipe les informait que Pfizer ne les licenciait pas pour motif économique mais que cette fermeture de l’usine allait constituer des départs négociés du personnel.

Actuellement le personnel ne sait pas à quel motif de licenciement se fier et soupçonne la direction de Pfizer de faire dans le flou total.

Une première offre fut formulée au personnel et qui a été automatiquement rejetée par le personnel car jugée insignifiante et les agents ne comprenne pourquoi une multinationale comme Pfizer qui se respecte et qui fait des bénéfices colossales aussi bien au Sénégal que dans le monde prenne une décision aussi sérieuse de fermer une usine avec tous les risques que cela comporte pour l’économie nationale sans tenir compte de la dimension sociale et dire qu’il vont négocier avec le personnel dans les 3 mois de vie qui restent.

Par la suite les délégués du personnel ont formulé une demande qui dort toujours dans les tiroirs de  la direction.

Pour rappel, aucun investissement majeur n’a été fait depuis des décennies à l’usine de dakar car les machines les plus récentes datent des années 80 (seconde main à la réception) et constituent un frein pour la production. En plus, il y’a plusieurs types de contrats de travail à Pfizer Sénégal : les agents de Pfizer, ceux ayant contracté avec Pfizer et qui sont confiés à une agence d’intérim et qui étaient même convoqués avec Pfizer à l’Inspection du travail sise à la Zone Franche, les intérimaires, des missionnaires (contrat de mission) et enfin des journaliers dont certains ont 14 ans de présence dans la boite.

Le personnel dénonçant le mutisme de la maison mère sise à New York a saisi l’autorité administrative et syndicale et compte saisir la presse nationale comme  internationale et envisage de traduire Pfizer devant les juridictions de ce pays et documents à l’appui.

Une affaire qui risque de faire beaucoup de bruit, une bombe sociale qui ne va pas tarder à exploser, à en croire nos informateurs.