Encore toute une histoire sur la taille du p*nis

Le plus populaire parmi les mythes tournant autour de la sexualité, c’est la taille du pénis. Vu très souvent comme un critère emblématique de la virilité ou encore synonyme de la satisfaction sexuelle féminine, un pénis imposant dégage dans la compréhension collective contemporaine une impression de supériorité et d’efficacité absolue.

Certains disent même que c’est en se basant là-dessus qu’une femme préférera un partenaire à un autre. Mais cela a toujours été le cas ? Ou est-ce juste une déformation due à un conditionnement médiatique et pornographique ?

En faisant un tour en musée, ne vous-êtes vous jamais demandé pourquoi toutes les statues représentant des figures masculines disposent d’un organe génital minuscule ? La réponse se trouve du coup dans l’étude de la perception que nos amis grecs avaient de la chose et elle est plutôt intéressante à étudier. Les anciens grecs avaient une idée totalement opposée à celle courante dans nos sociétés contemporaines : les gros pénis ou phallus, avaient un aspect très péjoratif et étaient très souvent associés à des hommes manquant d’intelligence ou de bon sens, voire à des hommes-bêtes, ce qui symbolise le concept de bestialité dans le comportement, tandis qu’un pénis de petite taille était perçu comme un attribut de l’homme rationnel et raffiné.

Cette vision comporte quand même, dans le fond, quelque chose de très sensé : pour eux, il était nécessaire d’entrer dans un processus d’intellectualisation et de sublimation du sexe afin de le faire sortir de cette dimension primaire de bestialité se basant uniquement sur le coït.

La sexologue Elizabeth McGrath explique comment un pénis de taille minuscule peut faire en sorte que la personne se sente mal dans sa peau, mais contre toute attente, elle a un précieux conseil à ceux dans cette situation. « Une bonne partie de ce qui empêche beaucoup de personnes d’avancer, qui fait qu’elles se sentent dévalorisées, vient de ces idées préconçues de ce qu’est une bonne pratique de la sexualité, et ces idées constituent un moule étroit, très étroit. Que cela soit pour la personne pourvue d’un petit pénis ou pour son partenaire, ne pas rentrer dans ce moule est très blessant », dit McGrath.

McGrath affirme que le sexe peut devenir meilleur, non pas grâce à la pénétration mais par bien d’autres moyens, et c’est ainsi qu’elle encourage à faire connaissance avec des terrains jusque-là inexplorés ou du moins, mis de côté, de la sexualité. Elle ajoute en disant également que le fait d’avoir un micropénis devrait pousser l’homme à être plus aventurier et plus inventif.

Elle poursuit : « on peut caresser, on peut frotter le pénis contre les lèvres sur le côté. Tout cela aboutit donc vers un « quels types de choses amusantes pouvons-nous faire ensemble ? » Voyez cela comme une opportunité de découvrir de nouvelles méthodes plutôt que de vous focaliser sur une seule manière de le faire. Certains « jouets » servant d’extensions pour le pénis peuvent être une bonne idée. Mais le plus important, c’est est-ce que cela vous plait vraiment ? Vous êtes en train de le faire parce que cela vous procure du plaisir ou juste parce que cela vous donne l’air normal ? ».

Ce qu’il y a à retenir au final, c’est que chaque particularité physique ne présente pas que des inconvénients mais peut aussi avoir des avantages, il suffit juste d’avoir cette volonté de les percevoir !