Pour une carte Rapido, Eiffage fait s’évanouir des femmes sur l’autoroute

Sur l’Autoroute à péage, pour une brouille autour d’une carte Rapido, deux personnes ont failli passer, ce mercredi, de vie à trépas. Selon des témoignages concordants recueillis par Actusen.com, le tout teinté d’images qui se passent de commentaires, tout est d’un dysfonctionnement technique noté au niveau du premier péage pour ceux qui viennent de Mbao et qui rallient Dakar.

Informé d’un coup de fil, vers les coups de 6 heures du matin, ce mercredi, d’une maladie de sa sœur qui nécessitait une évacuation express, un homme a pris l’autoroute à péage.

Arrivé à hauteur du péage, il recharge sa carte Rapido avec 3000 F Cfa. Et les portes lui sont grandement ouvertes pour qu’il rallie Petit Mbao. Il a pu aller à la rescousse de sa sœur. Mais c’est sur le chemin du retour que le pire à failli se produire. Car une fois au poste de péage, la carte Rapido refuse de marcher.

« Alors, les Agents de l’entreprise Eiffage-Senac somment le Monsieur de faire marche arrière et d’aller faire la queue, non sans payer le ticket, moyennant un billet de banque. Là, le Monsieur, à bord de son véhicule, fit, d’abord, comprendre aux Agents de la Société française qu’il s’est déjà acquitté d’une recharge de sa carte Rapido », raconte un témoin.

D’ailleurs, pour convaincre ses interlocuteurs, le Monsieur, dont la sœur était dans un piteux état, leur brandit le ticket qui atteste qu’il venait de recharger sa carte avec 3000 F Cfa. Mais c’est peine perdue. Car les Agents de Eiffage-Senac ne veulent rien entendre et campent sur leur dur désir de lui faire faire la queue.

Ensuite, « le Monsieur leur explique qu’il convoie une patient dont l’état de santé se détériore, au fur et à mesure que le temps file. Sans compter le fait que sa génitrice, qui est, également, à bord du véhicule, est d’une santé ô combien fragile. Mais c’était sans compter avec les Agents de Effage-Senac, qui ont persisté et signé à l’idée que le Monsieur devait, coûte que coûte, rebrousser chemin et aller faire la queue qui s’étalait sur des dizaines de mètres. On était avant 9 heures du matin », confesse autre usager de l’Autoroute à péage.

Le Monsieur dont la sœur et la maman étaient dans un état critique, finit par péter un câble et fait dans la résistance-tout-terrain. Pour ce faire, il exige qu’on lui ouvre le passage, parce que non seulement la vie desdits membres de sa famille ne tenait plus qu’à un fil, mais aussi s’il y a panne des installations de l’Autoroute à péage, sa responsabilité ne saurait être engagée. Mais il but au niet catégorique de la Société Effage-Senac.

Malade, la maman du conducteur a failli passer de vie à trépas

Dans la foulée, la maman du conducteur du véhicule bascule vers un début de chaos. Pour cause, sa tension chute drastiquement. Puis, la femme tombe dans les pommes. C’est la peur généralisée. Les nombreuses tentatives de la réanimer se muent en échec. Pris de panique, on appelle les Sapeurs-pompiers de Pikine. Qui, heureusement, se transportent sur les lieux plus tôt que prévu.

Mais leur exercice ne sera pas un simple jeu d’enfants. Dans la mesure où pendant que les sapeurs cherchaient à aider la dame très mal en point à renouer avec la vie, la sœur du Monsieur qui a maille à pâtir avec les Agents de Effage-Senac tombe, à son tour, en syncope. L’assistance est parcourue de frissons et les éléments des Sapeurs, multiplient les tentatives pour parer au pire.

La patiente, soeur au conducteur du véhicule arraisonné, tombe aussi dans les vapes

Heureusement que Dame nature était avec eux. Et a fait de sorte que les deux patients, qui ont failli perdre la partie, soient réanimés. Seulement, pour éviter tout cauchemar, les Sapeurs-pompiers collent l’un d’eux aux patients, jusqu’à l’hôpital Cto, plus connu sous l’hôpital Général de Grand-Yoff. Où, les patients ont été, selon des sources médicales contactées par Actusen.com, sous surveillance ; avec à la clé, des perfusions.