SCAT URBAM : Un menuisier ébéniste poignarde son protagoniste au dos

Le menuisier ébéniste Mamadou Penthé Diallo, 19 ans, a asséné un coup de couteau à Moussa Mbodji qui l’a injurié sous l’emprise de l’alcool. Attrait hier devant le tribunal des flagrants délits pour coups et blessures volontaires avec une Itt indéterminée, Diallo a été reconnu coupable et condamné à 3 mois assortis du sursis.

L’irréparable allait se produire à Scat Urbam lors d’une bagarre qui a éclaté entre deux jeunes du même quartier, le menuisier ébéniste Mamadou Penthé Diallo, âgé de 19 ans et la victime Moussa Mbodji. En effet, en plus d’être un usager notoire de la drogue, le plaignant Moussa Mbodji est un garçon turbulent qui dérange la quiétude de tout le voisinage et qui a été attrait devant la barre du tribunal il n’y a pas longtemps. Le samedi 1er juillet 2017, aux environs de 22 heures, il sort ivre et très en colère de la maison de sa copine avec qui il a eu un enfant. Pour cause, cette dernière a refusé de le laisser emmener leur fils en vacances. Sur ces entrefaites et pour se défouler, Moussa Mbodji a insulté le prévenu Mamadou P. Diallo qu’il a croisé dans la rue. Sur le coup, une vive altercation s’en est suivie entre les deux protagonistes. Au cours de cette bagarre, le mis en cause Diallo a asséné un coup de couteau au dos de sa victime Mbodji, en réplique à l’attaque de ce dernier. Car c’est Mbodj qui a d’abord usé d’un burin pour poignarder Diallo au cou. Examiné à l’hôpital Fann, Mbodj a bénéficié d’un certificat médical avec une incapacité temporaire de travail indéterminée. Arrêté par les éléments de Grand-Yoff et inculpé pour coups et blessures volontaires, Diallo est mis en détention préventive. Attrait hier devant la barre des flagrants délits, il atteste que c’est le plaignant qui l’a insulté à trois reprises, quand il l’a dépassé dans la rue. Par la suite, dit-il, ils se sont bagarrés et Mbodji a brandi un burin pour le poignarder au cou. Durant la bagarre, il affirme avoir atteint Mbodji au dos avec le couteau qu’il a pris chez le boutiquier d’à côté pour riposter. Regrettant son geste, Diallo, natif de Guinée Conakry, s’est amendé à la barre. Par ailleurs, la victime qui est absente à l’audience a confirmé dans sa plainte que c’est lui qui a proféré des insultes à l’encontre du mis en cause. De plus, pour justifier son acte, il ajoute qu’il parlait tout seul. Entendu comme témoin, Ismaila Diallo déclare que c’est Mbodji, le conducteur de scooter, qui a voulu poignarder le prévenu. Mais, finalement, Diallo l’a piqué avec le couteau dont il s’est emparé pour se défendre. Pour sa part, le parquet affirme que les faits sont constants vu que Diallo les a reconnus, malgré qu’il n’y ait pas de certificat médical versé dans le dossier. S’appuyant plus sur le mauvais comportement de la victime Moussa Mbodji, déploré par le voisinage, le ministère public affirme que ce dernier est un habitué des faits, ce qu’il fustige. Néanmoins, il sollicite que Diallo soit condamné à payer une amende de 50.000 francs Cfa. Plaidant pour une application bienveillante de la loi, Me Domingo Dieng de la défense a évoqué l’existence de circonstances atténuantes dont son client Diallo pourrait bénéficier. Après les plaidoiries, Diallo est reconnu coupable des faits qui lui sont reprochés et condamné à une peine de 3 mois assortis du sursis, sans oublier la confiscation de l’arme saisie.