Poursuivi pour viol sur son élève de 16 ans, le Professeur de français...

S. L. Dia peut bien rendre grâce à Dieu lui qui encourait plusieurs années de prison. Ce professeur de français avait été traduit devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar pour le délit de viol sur une de ses élèves. L’affaire qui a été mise en délibéré sur demande de la défense qui voulait effectuer des tests Adn a été jugée aujourd’hui. Et même si la famille de la jeune fille n’a pas finalement accepté de procéder aux tests, l’instituteur a été relaxé purement et simplement.

La jeune N. Faye devra trouver un autre plan pour faire porter à quelqu’un la paternité de l’enfant qu’elle attend. En effet, cette élève de 16 ans avait eu la mauvaise foi d’accuser son enseignant de l'avoir mise enceinte. Ce que le professeur, né en 1982, a toujours nié. A leur premier passage à la barre, la défense de l’instituteur avait demandé le report du jugement pour les besoins des tests Adn qui, ont permis à Dia de dégager ses responsabilités sur la paternité de l’enfant qu’attend son ancien élève. 

Aujourd’hui encore, N. Faye, 16 ans qui s’est présentée au tribunal des flagrants délits de Dakar n’a pas varié sur ses propos. Mais si son témoignage avait ému plus d’un à leur première comparution, cette fois, elle n’a pas réussi à susciter des soutiens. « Au début du mois de mars 2015, Monsieur Dia m’a demandée de passer chez lui pour récupérer mes notes, mais j’ai refusé. Mais un jour, alors que je devais avoir cours à 12 heures, Monsieur Dia m’a appelée au téléphone pour me demander de passer chez lui avant d’aller à l’école. Une fois chez lui, il m’a demandé de coucher avec lui sinon il allait retenir mes notes de français. Nous sommes restés dans sa chambre où nous avons flirté avant qu’il ne me déshabille et de se coucher sur moi. Quelques instants après, il s’est levé et m’a remis un mouchoir pour me demander d’essuyer mes parties intimes. J’ai remarqué un liquide blanchâtre et gluant. Je ne saurais vous dire si ce jour-là il m’a pénétré ou pas. Quand je suis arrivée chez moi, j’ai vu mes menstrues, qui cette fois ci avaient duré plus longtemps que d’habitude. Pendant toute cette période, j’ai senti une douleur atroce au niveau de mes parties intimes et cette douleur persistait quand je marchais ou je devais satisfaire un besoin naturel », a raconté la jeune fille. 

Un récit que le professeur de français a dégagé en touche. Selon lui, il n’a jamais entretenu de relations sexuelles avec son élève et si cette dernière l’accuse aujourd’hui, c’est peut-être pour trouver un père à son enfant. « N. Faye était mon élève même si je n’ai jamais eu à la remarquer durant tout ce temps en raison de leur nombre pléthorique jusqu’à la fin de l’année. C’est sa mère qui, dès l’entame de l’année scolaire 2015-2016, a fait appel à moi pour me faire part de la situation de sa fille et de ses problèmes familiaux suite à son divorce avec le père de cette dernière. La première fois que N. est venue me voir à mon domicile en compagnie de sa petite sœur âgée de 2 ans environ, c’était avec l’autorisation de sa mère. Ce jour-là, elle était de passage pour m’offrir des mangues. C’était au courant du mois d’avril et non pas en mars comme elle l’a déclaré. Pour la deuxième visite, elle était venue seule se plaindre d’un de ses devoirs que j’avais refusé de prendre pour l’avoir remis tardivement à l’élève chargé du ramassage des copies. Ce jour-là, je l’ai même menacée de rendre compte à la Surveillante Générale au cas où elle persistait à venir me parler de cette affaire que je ne gère pas à mon domicile. Je n’ai jamais eu de relations sexuelles avec la fille», a expliqué le professeur. 

Quand la parole lui a été donnée pour faire ses réquisitoires sur cette affaire de mœurs, le Procureur de la République a préféré garder le silence. Il a tout simplement demandé à ce que la loi soit appliquée. Finalement, après délibéré, le tribunal a purement et simplement relaxé le sieur Dia.