Sacrifices humains, Djinné Maïmouna, Vol de sexe, série de meurtres : La psychose s'installe !

Meurtres, sacrifices humains, Djinné Maïmouna, « vol de sexe », « appel mortel »… ces scènes qu’on pourrait qualifier d’hystérie collective plongent le Sénégal dans flou total. Des phénomènes qui commencent à inquiéter. Le peuple tout entier se croit au fond de l’abîme et cherche, en vain, à comprendre ce qui lui arrive, selon l’Enquête.

Il fut un temps où la psychose s’était installée au Sénégal. Le phénomène des Djinns n’avait pas fini de créer la stupeur. Voici qu’il ne passe plus une semaine sans qu’on ne fasse pas état de meurtres.  Des scènes dignes de films d’horreurs. Des crimes odieux et crapuleux, provoquant la panique dans la société, faisant renaître le débat sur la peine de mort. Ce n’est pas la première fois que le Sénégal est confronté à une telle situation d’incompréhension. Pour rappel, Tambacounda en a eu sa dose de films d’épouvante. Des malades mentaux y ont été tués de la pire des manières: égorgés, têtes fracassées, parties intimes emportées entre autres ignominies.

La démence était telle que les populations ne savaient plus à quel Saint se vouer. Et malgré que des Gmi aient été déployés, dans la nuit du 05 mars, un jeune homme, cette fois-ci saint d’esprit a été retrouvé mort, la tête fracassée par des briques. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase. La population qui, indexe certains politiciens de faire des sacrifices humains, décida de prendre les choses en main. Ce qui avait poussé, selon nos confrères, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo à se déplacer dans la localité afin de trouver des solutions. Entre politiciens, chercheurs d’or, partisans de la fortune immédiates, les populations tâtonnent et cherchent les coupables. Jusqu’à ce jour, aucun meurtrier n’a été arrêté.

Un autre cas de séries d’assassinat qui avait mis le Sénégal en alerte. Et ce, à l’approche des élections locales du 12 mars 2009. Le cas Fama Niane, à Petersen, dont le corps a été retrouvé, démembré en sept morceaux et mis dans un sac, son cœur et ses seins emportés. Jusqu’à présent l’affaire n’a pas été élucidé. Et vu le contexte électoral, les politiciens étaient indexés du doigt. Sans compter la mort d’Ibou Seck à la Médina. La victime était étalée de tout son long, sur le ventre, la tête penchée sur un vase contenant des vomissures et du sang ». Mais aussi celui d’Amadou Guissé, égorgé à Ourossogui, avant le premier tour des présidentielles de 2012. Certains ont fait état de postures de sacrifices rituels.

La liste est exhaustive. Et toujours dans le contexte électoral, on peut rappeler le cas de l’enfant retrouvé égorgé dans les cimetières de Soumbédioune, celui de Ouakam qui, de son côté, a eu plus de chance. Car ses bourreaux n’ont pas eu le temps d’achever leur sale besogne. Mais aussi, le cadavre retrouvé à la plage de Gadaye, à Guédiawaye, un corps sans tête ni jambes. Sans oublier la « jambe mystérieuse » retrouvée à hauteur de l’autoroute à péage, au deuxième tour des présidentielles de 2012.

Ensuite viennent les albinos. Sept assassinats et dix tentatives d’enlèvement d’albinos ont été répertoriés. « On n’avait jamais vu ça au Sénégal. C’est une pratique connue dans d’autres pays d’Afrique, mais chez nous, avant l’élection de 2012, ça n’existait pas« , renseignait Mouhamadou Bamba Diop, président de l’Association des albinos du Sénégal. Mais aussi, « l’offrande de la mort » (viande, tissu blanc accompagné de 100 000 F Cfa), vol de sexe. Autant de faits qui n’en finissent pas de provoquer une « épidémie d’hystérie collective » au Sénégal.

Et maintenant que reprennent les séries de meurtres, cette fois-ci sous une autre forme, le doute installe. Des questions demeurent. Car, les meurtriers, selon des témoignages, seraient comme pris d’une crise de folie inexplicable. Certains vont jusqu’à prétexter l’invocation de Djinns. En tout cas une chose est sûre il urge de trouver des solutions sur ces phénomènes qui commence à gangrener les esprits…