Des témoignages de migrants originaires d’Afrique subsaharienne qui vivent dans la ville côtière font état de représailles et d’expulsions massives. Les forces de sécurité tunisiennes ont placé certains migrants dans des abris pour éviter les attaques de vengeance, tandis que quelque 200 autres se sont dirigés vers la gare de Sfax pour fuir vers Tunis, la capitale, selon Radio Mosaïque.
Certaines personnes ont affirmé que les forces de sécurité tunisiennes ont abandonné des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants à la frontière avec la Libye. D’autres ont déclaré avoir été emmenés sur une plage isolée près de la frontière libyenne par des hommes armés de chaque côté des deux pays. Un homme de 29 ans, originaire de Côte d'Ivoire, a déclaré à l’Associated press par appel vidéo, qu'il faisait partie des 600 migrants subsahariens pris dans ce qu'il a décrit comme un "no man's land" entre la mer Méditerranée et la frontière terrestre tuniso-libyenne près de Ben Guerdane.
Il a communiqué sa position GPS via WhatsApp, a déclaré qu'il avait été intercepté samedi soir - deux jours avant la mort du Tunisien - alors qu'il attendait dans un refuge d'embarquer sur un petit bateau pour l'Italie. L’homme a également accusé la Garde nationale tunisienne de les avoir battus et d'avoir agressé les femmes du groupe.
Sfax, sur la côte orientale de la Tunisie, est l'un des principaux points de départ pour les migrants et les réfugiés qui prévoient de traverser la Méditerranée pour se rendre en Europe. L'hostilité à l'égard des migrants noirs en Tunisie s'est accrue ces derniers mois à la suite des remarques du président tunisien Kais Saied, qui a ordonné une répression contre les Africains subsahariens.
Eva
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