Ziguinchor: “Wari” accusé d’avoir pompé près de 3 millions de francs CFA à ses gérants

La société de transfert d’argent “Wari” accusé par plus de deux cents (200) gérants de leur avoir soustrait plusieurs millions.

Ces derniers se sont rassemblés ce samedi dans la salle de réunion du Conseil départemental de Ziguinchor pour, disent-ils, crier leur ras-le-bol et dénoncer un réseau d’escrocs bien huilé maîtrisant l’informatique et qui pompe à distance leurs caisses.

Sountou Diop gérant «Wari» au quartier Boucotte Est à Ziguinchor explique son drame: «Je suis sous greendor et je suis dans toutes les mesures de sécurité formulées par «Wari». C’est le 7 septembre 2016, qu’on m’a délesté de la somme de 2.220.000 FCFA. Nous avons interpellé «Wari» mais les responsables n’en n’ont même pas fait un cas.

Pire, ils ne répondent plus à nos appels. Nous avons, depuis la semaine dernière, porté l’affaire à la gendarmerie et à la police où des réquisitions ont été faites. Nos soupçons pèsent sur «Wari» car, ils sont les seuls à pouvoir nous délester l’argent », dit il.

Le gérant poursuit: «nous voulons qu’ils nous payent dans les plus brefs délais car, nous avons fini de porter cette affaire devant la justice. Notre argent se trouve bel et bien dans la plateforme de «Wari» qui est le seul à pouvoir nous le reprendre.

Ils ont fait cinq (5) transactions dans mon compte le 7 septembre dernier. C’est ce même jour que j’ai interpellé la direction nationale de «Wari» avant que les responsables ne me disent de leur envoyer des mails mais, depuis lors, ils ont préférer se mouvoir dans un silence de cathédrale”, se plaint-il.

“C’est le lendemain de la tabaski que j’ai pris un avion pour aller à Dakar pour en avoir le cœur net mais, ils ne m’ont rien dit de juste et de clair. Dés mon retour à Ziguinchor, j’ai saisi à nouveau la police et la gendarmerie qui les ont envoyé les réquisitions mais, ils campent toujours sur leur position, sur leur silence.»

Son collègue Cheikh Cissé continue: «d’autres exploitants ont été même délestés des sommes de 50.000 FCFA, 100.000 FCFA et d’autre fortes sommes. Nous n’en pouvons plus et nous n’accepterons ces arnaques. Nous avons, à partir de ce jour, mis sur pied une association afin que nos intérêts puissent être défendus dignement.

Nos comptes sont à longueur de journée volés et pillés et «Wari» ne nous donne jamais des explications. Nous voulons que justice soit faite», argue-t-il avant de fustiger à son tour des prélèvements de somme d’argent sur les comptes de ses camarades exploitants.

Des exploitants de «Wari» qui interpellent par ailleurs le Réseau national des prestataires du transfert d’argent afin qu’il puisse les accompagner dans leur combat.