5 choses pour bien comprendre le HCCT

Quatrième institution de le République, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) est une institution inconnue de la majorité du peuple. Ces cinq points permettront de mieux le cerner.

1-Qu’est-ce que le HCCT ?

C’est la deuxième assemblée consultative, après le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Il a été créé avec la réforme constitutionnelle de mars 2016.

Le HCCT a été institué afin d’accompagner le processus de développement des territoires. Sa création, son organisation, son fonctionnement et ses attributions sont définis par la loi organique n°20/2016, qui comprend 67 articles et a été adoptée à l’unanimité par les députés, le 28 juin 2016.

2-A quoi sert-il ?

Le HCCT reçoit et examine les rapports sur le contrôle de légalité des collectivités territoriales et élabore un rapport annuel destiné au président de la République.

3-Mission du HCCT

D’après le Garde des Sceaux et ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, les missions du Haut conseil sont essentiellement axées sur la modernisation de l’action publique territoriale, l’aménagement équilibré du territoire, la mobilisation des territoires pour la croissance et l’emploi, ainsi que le développement des solidarités territoriales et de la démocratie locale.

Il vise donc la promotion de la gouvernance locale et la territorialisation des politiques publiques

4-Qui sont les Hauts Conseillers

Le HCCT compte 150 hauts conseillers. Les 80 seront élus par les conseillers départementaux et municipaux et les 70 choisis par le chef de l’État, parmi les membres de la société civile, les organisations socioprofessionnelles, les hommes religieux, les porteurs de voix, etc., répartis comme suit entre les 14 régions :

-          Dakar : 10 hauts conseillers répartis entre Dakar (3), Guédiawaye (2), Pikine (3) et Rufisque (2).

-          Diourbel : 7 élus, issus des départements de Bambey (2), Diourbel (2) et Mbacké (3),

-          Fatick : 5 hauts conseillers, dont 2 pour le département de Fatick, 2 pour le département de Foundiounge et 1 pour Gossass.

-          Kaffrine : 6 hauts conseillers : 1 pour Birkelane, 2 pour Kaffrine, 2 pour Koungheul et 1 pour Malem Hoddar.

-          Kaolack : 5 élus, avec pour Guinguinéo (1), Kaolack (2), Nioro (1).

-          Kédougou : 3 élus dont 1 pour chacun des départements, Kédougou, Salémata et Saraya.

-          Kolda : 5 hauts conseillers, à raison de 2 pour le département de Kolda, 1 pour Médina Yéro Foulah et 2 pour Vélingara.

-          Louga : 6 élus, 2 pour chaque département, Louga, Kébémer et Linguère.

-          Matam : 5 élus : 2 pour le département de Kanel, 2 pour Matam et 1 pour Ranérou Ferlo.

-          Saint-Louis : 6 hauts conseillers 2 pour chaque département : Dagna, Podor et Saint-Louis.

-          Sédhiou : 4 élus, dont 1 pour le département de Bounkiling, 2 pour Goudomp et 1 pour Sédhiou.

-          Tambacounda : 5 hauts conseillers : Bakel (1), Goudiri (1), Koumpentoum (1) et Tambacounda (2).

-          Thiès : 8 élus pour Mbour (3), Thiès (3) et Tivaouane (2).

-          Ziguinchor : 5 hauts conseillers pour Bignona (3), Oussouye (1) et Ziguinchor (1).

5-Quelles sont les listes électorales retenues

Au total, 36 listes de partis politiques, coalitions de partis et des listes indépendantes étaient en compétition au scrutin majoritaire départemental pour l’élection des Hauts conseillers.

Il y avait, entre autres, le Parti de la Réforme (PR), les listes indépendantes And Taxawu Guinguinéo et And Suxali Birkelane, Ligue Démocratique (LD), Alliance Démocratique Pencoo (AD/Pencoo), coalition And Taxawu Dakar, coalition Benno Bokk Yakaar.

Pour ce scrutin, le collège électoral était composé des conseillers départementaux et des conseillers municipaux