Ils paient souvent le prix fort dans l’exercice de leur métier. Cela, en exposant quotidiennement leur santé. Eux, ce sont les chaudronniers, ferrailleurs, soudeurs, vidangeurs et autres peintres. Des métiers qui leur permettent de gagner dignement leur vie, au péril de leur vie.
Mamadou Barry est dans son élément. Dans son atelier de chaudronnerie, le jeune homme recycle l’aluminium en lui donnant une seconde vie. A l’œuvre, le jeune chaudronnier sue à grosses gouttes en ces temps de fraîcheur. A l’entrée de l’atelier, une marmite paresse sur le feu. Elle reçoit de temps en temps, la visite impromptue d’un produit chimique provoquant une explosion d’étincelles qui s’évanouissent dans une fumée âcre. A Reubeuss, la population vit au rythme du cling-cling des chaudronniers. Les sons des marteaux qui frappent le métal assurent l’ambiance. A côté de Mamadou, Moussa Diallo est concentré sur une réalisation. Teint clair, masque noir sur le nez, il mélange, avec un métal en forme de louche, les éléments dans la marmite. Indifférent à la forte fumée qui s’en dégage, Moussa a les yeux rougeâtres. Il prend de temps en temps une petite pause pour évacuer la morve qui coule de ses narines. «La fumée est très toxique et elle est dangereuse pour notre santé. Raison pour laquelle, nous sommes obligés d’observer de petites pauses pour aérer nos poumons. Il est difficile de rester des heures dans l’atelier, au risque de charger nos poumons de carbone», confie-t-il. Aussi, pour se prémunir des effets nocifs de la fumée, Moussa et Mamadou consomment, chaque matin, un sachet de lait en poudre, en guise de prévention. Un remède qu’il s’est auto-prescrit. Depuis 2004 qu’il exerce dans la chaudronnerie, l’homme n’a jamais songé à s’attacher les services d’un spécialiste pour s’enquérir de l’état de sa santé. A quoi bon ? Puisque Mamadou soutient vaille que vaille que «depuis 2004, il n’a jamais souffert d’aucune pathologie et que le lait qu’il consomme le soigne». Les deux garçons, apprentis dans l’atelier, acquiescent. Eux ont la lourde charge de surveiller la transformation de l’aluminium, mais ne portent ni masque, ni gants pour se protéger du carbone.
«Les longues heures d’exposition à la fumée de la chaudronnerie ont coûté à mon père une bronchite chronique»
Une précaution dont ne s’encombre pas non plus Alpha Baldé, chaudronnier. A quelques pas de l’atelier de Mamadou, le septuagénaire bataille avec une marmite fraîchement tirée des entrailles de la terre. Muni de son appareil, sans lunettes de protection, le vieux Alpha Baldé, assis sur un petit banc, épure les contours de l’ustensile. Une fine poussière se dépose sur ses mains calleuses avec lesquelles, il essuie furtivement ses yeux embués dont la vue a progressivement baissé. «Je capitalise plus de vingt-sept ans dans le métier. La fumée et la poussière qui s’échappent de ces produits ont considérablement affecté ma vue. Je sais que les risques sanitaires sont énormes, mais je n’ai pas le choix. C’est le seul métier que je connais. Cependant, je ne conseille pas aux jeunes de l’exercer», soupire-t-il. «Ce métier comporte de nombreux risques pour notre santé», enchaîne Thierno Diallo. Le jeune chaudronnier a son père alité et cloué au lit depuis bientôt plusieurs mois. Les larmes aux yeux, il se laisse aller à quelques confidences. «Une nuit, mon père qui ne parvenait pas à dormir, s’est mis à tousser bruyamment. A l’hôpital, il nous a été révélé qu’il souffrait d’une bronchite chronique causée par de longues heures d’exposition à la fumée de la chaudronnerie. Depuis, il garde le lit et suit un traitement périodique. Nous gagnons notre vie ici, mais nous ignorons réellement à quels risques nous nous exposons.» «Ils sont énormes et s’étalent sur le long terme», renseigne Docteur Oumar Bâ, pneumologue. «Les travailleurs qui s’activent dans ces corps de métier s’exposent à des gênes respiratoires comme les bronchites, les crises d’asthme et les irritations oculaires et nasales», confie l’homme de l’art. Sur le long terme, les conséquences sont encore plus désastreuses et vont de l’apnée du sommeil au cancer du poumon, en passant par la bronchiectasie, l’amiantose ou encore la coqueluche, selon des professionnels de la santé.
Gale, irritations, bronchite, amiantose, dermatose, vertiges, ébriété, paralysie, anémie, hépatites, voire cancer sur le long terme
Moustapha Seck (22 ans) l’a appris à ses dépens. Mais le jeune vidangeur de fosses septique ne semble pas avoir appris de sa récente affection cutanée. Ce matin-là, l’horloge affiche 9 heures. Alors que le camion de vidange effectue la manœuvre pour vider une fosse, Moustapha, jeune apprenti, tire à mains nues les tuyaux fraîchement extraits de la fosse et suintant d’eaux fétides et nauséabondes. L’habitude étant une seconde nature, le jeune apprenti ne se soucie point des bactéries et autres microbes. Tandis que son patron se rompt les cordes vocales, l’exhortant à utiliser les gants et maques mis à sa disposition. «Ce garçon est vraiment imprudent. Il semble ne pas avoir tiré de leçon de sa récente maladie. Il n’y a pas longtemps, Moustapha a beaucoup souffert d’une infection cutanée due au contact avec les eaux toxiques des fosses septiques. Son corps était couvert de gros boutons d’où s’écoulait du pus. A l’hôpital, ils lui ont diagnostiqué une gâle. Il lui a fallu de longues semaines de traitement pour s’en tirer. Aujourd’hui, il reprend ses vieilles habitudes. Et quand il tombe malade, c’est moi qui trinque, mais il est impossible», lance-t-il, en s’extirpant de la cabine de pilotage pour porter des gants à l’apprenti récalcitrant qui, les mains protégées par des sachets, continue de tirer les tuyaux, dans une insouciance totale.
Laurent Gomis, lui, ne badine pas avec sa santé. Le jeune peintre qui capitalise 12 ans de métier, est bien conscient des risques auxquels il s’expose au contact quasi-quotidien de la peinture et du solvant (diluant synthétique). Substance utilisée comme assouplissant pour la peinture, le diluant peut avoir des effets néfastes sur la santé, notamment sur la peau, en causant des irritations, brûlures ou dermatoses, voire même provoquer des atteintes du système nerveux (vertiges, ébriété, paralysie), du sang (anémie), du foie (hépatites) et des reins. «Ces effets sont bien réels. Malgré le masque que je porte, j’ai l’impression d’être tout le temps saoul. A chaque fois que je termine ma journée, je suis complètement dans les vapes. C’est la raison pour laquelle, je compte bientôt abandonner ce métier.» Une chance que n’aura pas Philippe Bassan, condamné à exercer ce métier, malgré son âge avancé. A Keur Massar, on le surprend perché sur un escabeau, sceau de peinture accroché à l’angle de l’échelle, en train d’apporter la dernière couche à des escaliers. Les portes et fenêtres grandement ouvertes pour chasser l’odeur entêtante du solvant. «Le diluant que nous respirons à longueur de journée nous rend malades. Aujourd’hui, les jeunes ont de la chance avec l’avancée de la médecine. Ils peuvent porter des masques, ce qui n’était pas possible à nos débuts. Tous les peintres de ma génération ont fini malades ou sont morts», embraie le vieux Philippe Bassan. Qui reconnaît bien l’existence de masques pour se protéger des effets du solvant, mais du fait de leur cherté, ils sont contraints de se rabattre sur les masques Covid.
«Deux de mes amis ont perdu la vue à cause de ces étincelles inflammables»
Autre endroit, même ambiance. Les soudeurs métalliques ne sont pas mieux lotis. Moussa Thiam (25 ans), masque de protection contre les brûlures métalliques couvrant son visage, assemble les différentes pièces d’un four traditionnel en métal, dans son atelier sis au garage de Rufisque. Les étincelles qui jaillissent de son œuvre attirent les regards des curieux. Interpellé sur les risques de son métier, le jeune soudeur, debout dans sa tenue de travail, ne mâche ses mots. Etant témoin des accidents dramatiques dont ont été victimes ses collègues, il narre : «Les risques du métier de soudeur métallique sont dramatiques, parce que l’organe le plus sensible chez l’homme reste la vue. J’ai deux de mes amis qui ont perdu la vue à cause de ces étincelles inflammables. On n’a pas toujours les moyens nécessaires pour nous protéger de ces étincelles qui brûlent nos peaux à longueur de journée. Le vent poussiéreux qui souffle dans les rues et ruelles de la ville nous rend la tâche difficile du fait que les étincelles inflammables se dispersent de façon désordonnée. Pour plus de précautions, tous les sachets plastiques sont rangés dans une caisse.» Assane Fall, un autre jeune soudeur métallique, souligne que le danger qui guette les soudeurs ne se limite pas aux seules étincelles. Faute de casques, certains portent de simples lunettes de soleil qui ne leur sont d’aucune protection. Et qui constitue un énorme risque, vu que la matière est en plastique. «Je refuse de porter ces lunettes de soleil que les marchands ambulants vendent et exposent à l’air libre comme de petits pains. Ces lunettes ne sont pas faites pour ça et au contact avec le feu, le plastique fond et cela est encore plus dangereux pour la vue», avertit-il. A bon entendeur…
Martha
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