Pour une histoire de petit-déjeuner, la «niarel» écrabouille le doigt de la «awo»

Pour une histoire de petit-déjeuner qu’elle a servi à leur mari, la «niarel» a eu une altercation avec la «awo» qui l’accusait d’avoir volé son tour. Au cours de la bagarre, la première nommée a écrabouillé le doigt de sa protagoniste. La mise en cause a été arrêtée et envoyée en prison.

Les habitants du village de Keur Mballo Ndiaye savaient que les relations entre les deux coépouses, M.F. Seck (54 ans) et F. Sèye (40 ans), ne sont des meilleures.  Seulement, ils ignoraient certainement que ses rapports heurtés avaient atteint un tel degré de pourrissement. En effet, ils ont eu la confirmation le dimanche 23 janvier dernier. Cette matinée-là, les populations dudit village qui s’apprêtaient à aller accomplir leur devoir citoyen dans le bureau de vote du coin, ont entendu un grand vacarme venu de la maison d’un de leurs voisins. Les deux femmes du vieux B.S. qui se regardaient en chiens de faïence depuis plusieurs années, ont franchi la ligne rouge en se livrant à une violente bagarre. D’après des sources de L’Observateur, l’origine de la confrontation physique est liée à une banale histoire de petit-déjeuner. Tout a commencé quand la «niarel» F. Sèye qui loge en face de la maison occupée par son mari et sa famille, a toqué à la porte de ce dernier pour lui servir un petit-déjeuner bien préparé. Seulement, cette attitude n’était pas du goût de sa coépouse. Celle-ci, qui s’est sentie vexer dans la mesure où c’était elle qui devrait donner à manger à son mari, attendait la «niarel» de pied ferme à la porte principale. Ne se doutant de rien, celle-ci, après avoir bien gavé son époux, a pris le chemin de sa maison. Alors, dès qu’elle franchit le seuil de la porte, la vieille dame, M.F. Seck, qui a fait le pied de grue durant une bonne dizaine de minutes, s’est ruée sur elle pour lui dire ses quatre vérités : «Tu es libre de lui servir tout ce que tu veux, mais tu n’as pas le droit de lui trouver chez moi pour lui apporter un petit-déjeuner. Je t’avertis, si tu le refais, tu me trouveras sur ton chemin. Je ne me laisse pas marcher sur les pieds…», hausse-t-elle le ton. La réponse de la ‘’niarel’’ ne s’est pas attendre : «Je ne suis pas la cause de tes malheurs. La jalousie tue à petit feu. Elle ronge les vieilles dames…», raille-t-elle. Ainsi, ne contrôlant plus ses sentiments, M.F. Seck, telle une bête blessée, a utilisé ses ongles pour blesser son vis-à-vis au niveau du visage. La blessée, qui est subitement entrée dans une colère noire, a réussi à faire entrer le doigt de sa coépouse dans sa bouche.  Avec une méchanceté inouïe, il lui a atrocement mordu. D’ailleurs, la victime s’est retrouvée avec un doigt complétement écrabouillé. La vieille dame n’a dû son salut qu’à l’intervention rapide de ses belles-filles. Ces dernières l’ont extraite des griffes de sa coépouse. Grièvement blessée, la bonne dame qui a perdu beaucoup de sang, a été acheminée au centre de santé de Keur Momar Sarr où un certificat médical attestant une Incapacité temporaire de travail (Itt) de 15 jours lui a été délivré. Le document médical en main, elle a porté plainte contre la «niarel» au niveau de la Brigade de gendarmerie de la localité sus nommée. Convoquée, puis entendue, la mise en cause a été placée en position de garde à vue. Interrogée sur les faits à elle reprochés, elle a tout avoué. Cependant, elle a déclaré que sa coépouse lui cherche noise depuis des années : «Après le décès de mon premier mari, B.S, son grand frère m’a épousée. Nous avons vécu ensemble  07 ans. Mais, ma coépouse qui a passé 40 ans avec notre mari, me rend la vie dure, car elle est jalouse. Elle ne digère pas le fait que je suis devenue la femme de confiance de notre mari. C’est moi qui gère toutes ses affaires. C’est la raison pour laquelle elle m’en veut. Le jour de la bagarre, c’est elle qui m’a attaquée et j’ai ripostée…» Au terme de la durée légale de la garde à vue, la jeune dame a été déférée hier au parquet de Louga. A l’issue de son face à face avec le Procureur, elle a été placée sous mandat de dépôt à la prison de la capitale du Ndiambour.