Les lieux sont desserts. Les couloirs du Poste de santé de Touba Diacksao ne bruissent pas. Pourtant l’hivernage est la période des pics des consultations. La peur de contracter le virus, les messages de sensibilisation « Restez chez-vous » ont déteint sur le suivi médical. Après la levée de l’état d’urgence et du couvre-feu, les agents de santé sont descendus sur le terrain, pour convaincre les populations à venir pour les consultations. Cette opération a produit les résultats comme en atteste, la présence de quelques patientes, ce matin du 16 juillet 2020.
Dans l’espace d’attente, seules quatre femmes attendent leur tour pour passer devant une praticienne. Alors qu’à l’intérieur, d’autres femmes sont en phase de travail, une période stressante, avant de passer à la table d’accouchement.
Dans d’autres coins, quelques femmes, le visage et le nez cachés dans un masque arrivent et se dirigent vers le bureau de la coordonnatrice de la santé de la reproduction du district sanitaire de Pikine Dieynaba Barry Diack logé au poste de santé de Touba Diacksao. Ce retour est une revanche sur la peur de chopper le virus au poste de santé. Durant l’état d’urgence et le couvre-feu, elles avaient tout mis en veilleuse, les méthodes d’espacement des naissances. La conséquence, la fiche sanitaire comporte plusieurs grossesses non programmées.
La dame Khady Diène fait partie des victimes collatérales de l’épidémie du coronavirus. Elle n’a pas respecté les consultations prénatales entre les mois de mars et d’avril avec comme conséquence : un avortement après 7 semaines de grossesses. « J’avais peur de venir me faire consulter parce que tout le monde parlait du coronavirus. Je suis restée à la maison où je travaillais dur. J’entretenais une malade à la maison. Le fait de la soulever chaque matin de son lit m’a fait avorter » tente d’expliquer, Khady Diène, devant la sage-femme. Après la séance d’explication, la maîtresse sage-femme, la conseille d’adopter une méthode de planification familiale pour au moins de 6 mois pour éviter d’autres risques de grossesses suivis d’avortement. Contre toute attente, Kady Diène s’y oppose encore par peur de réprimandes de son époux. « Je ne peux pas prendre une méthode de planification familiale. Sinon mon mari va me tuer », rétorque Khady. Le silence pesant traverse la salle. La sage-femme ne lâche pas. L’époux de Khady sera convoqué pour séance de présentation des bienfaits de l’espacement des naissances.
Des avortements
En réalité, le refus de la dame est justifié car elle veut se soustraire des préjugés, de la stigmatisation d’une femme qui ne procrée pas. « Après le divorce avec mon premier mari avec qui j’ai eu un enfant en 2001, je me suis remariée. Mais, je suis restée longtemps sans donner naissance. Avec mon nouveau mari, nous avons une fille qui aura bientôt 3 ans. Il nous faut d’autres d’enfants. C’est pour cette raison que cet avortement, nous a fait très mal. Mon mari est resté pendant des jours sans manger et ne dormais presque pas », confesse notre interlocutrice. « C’est pour cette raison que je n’ose pas lui parler de planification familiale. Il n’acceptera pas parce qu’il veut faire des enfants avec moi » insiste Khady, les regards fixés sur le mur du poste de santé.
L’histoire de cette dame suscite toutes les compassions auprès des agents de santé. Elle a été accompagnée par les praticiennes de cette structure sanitaire. « Elle avait une infertilité primaire. Après un traitement, elle est tombée en enceinte », explique Dieynaba Barry Diack qui considère les avortements durant la période de la Covid-19 comme une des urgences obstétricales. « C’est sûr qu’il y avait des avortements durant cette période parce que les femmes n’avaient plus la possibilité de venir faire des consultations prénatales », affirme-t-elle.
La douleur intérieure d’une grossesse rapprochée
Dans ce petit groupe de femmes assises dans la salle avec la distance réglementaire, Marianne Delnele Diouf tient dans ses bras sa fille de 4 mois. Cette mère de deux enfants ne veut plus refaire la même erreur. Elle connaît la douleur intérieure d’avoir une grossesse rapprochée dans notre société. «Je ne veux plus que ça m’arrive. C’est pour cette raison que je suis venue prendre une méthode de planification familiale ». Elle ajoute qu’elle a pris la deuxième grossesse à cause d’un oubli. Marianne n’avait pas renouvelé sa prise de pilules.
A côté d’elle, Coumba Diop s’estime chanceuse. Durant toute la période de la pandémie, elle courait les risques de tomber enceinte du fait simplement qu’elle ne s’était pas rendue au poste pour avoir des pilules. « Chaque fois que je finissais mes rapports sexuels, je pensais à la grossesse. J’avais peur de tomber enceinte parce que j’ai accouché quatre fois par césarienne. Heureusement, jusque-là, ça va. Je suis soulagée de prendre une nouvelle méthode » se réjouit la mère de famille. La coordonnatrice de la Santé de la reproduction, du district sanitaire de Pikine Mme Dieynaba Barry Diack, rappelle aux femmes de Pikine que le poste de santé de Touba Diacksao offre toutes les méthodes de la planification familiale.
DISTRICT SANITAIRE DE PIKINE
La prévalence contraceptive baisse de 4 points
La pandémie du coronavirus a eu des répercussions négatives sur la santé de la reproduction au district sanitaire de Pikine. Celui-ci a perdu 4 points selon la coordonnatrice de la Sr, du district sanitaire de Pikine Mme Dieynaba Barry Diack, au dernier trimestre de l’année 2019. « Nous étions à un taux de prévalence de 24, 7%. Au premier trimestre de l’année 2020, après évaluation, le taux a considérablement baissé. Il tournait autour de 20%. Cela montre qu’il y a une baisse considérable à cause de la Covid-19 car nous avons perdu au moins 4 points. Mais, l’impact de la Covid-19 va se ressentir plus encore au deuxième trimestre de l’année de 2020 », prévient Mme Diack.
Pourtant, les acteurs santé et les marraines de quartiers ( Badiène Gokh) ont abattu un travail de titan pour booster les indicateurs dans une zone en 2019. Aujourd’hui, tous les acquis sont remis en cause par la pandémie du coronavirus. Il est ressorti d’ailleurs lors de l’évaluation de 2019 que le district sanitaire de Pikine avait le premier taux de prévalence de la planification familiale. « Elles avaient peur de fréquenter des structures de santé. C’est pour cette raison que nous avons eu une baisse du taux de la planification familiale » répète Mme Diack.
Face à ce constat, la région de Dakar a mis en place des nouvelles stratégies pour inverser cette tendance. « Après l’évaluation du premier trimestre, la région médicale a constaté l’arrêt de tous les programmes de santé à cause du nouveau coronavirus » signifie-t-elle. L’abandon des activités de planification familiale entraînera une augmentation du taux de mortalité maternelle. Il y a un lien de cause à effet.
Beaucoup d’accouchements à domicile à cause du couvre-feu
Les mesures de lutte contre la propagation de la maladie à coronavirus expliqueraient l’augmentation des accouchements à domicile dans le district sanitaire de Pikine. Du moins, c’est l’argument de la coordonnatrice de la santé de la Reproduction de ce district sanitaire, Dieynaba Barry Diack. « Il y avait beaucoup d’accouchements à domicile à cause du couvre-feu » soutient-elle. La praticienne invoque les obstacles liés à la mobilité des femmes dans cette zone durant le couvre-feu or 80 % des accouchements interviennent la nuit. « Il y avait des problèmes réels pour acheminer les femmes enceintes vers des maternités. Il y avait également des problèmes avec des forces de sécurité qui au début n’avaient pas bien compris. Certaines femmes n’avaient même pas de moyens de transport pour aller accoucher dans une structure de santé. Ce sont des paramètres qui font que parfois la femme était obligée d’accoucher à domicile », justifie la maitresse sage-femme de Pikine. D’autres ont donné naissance en cours de route avec tous les risques d’hémorragie.
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