Sénégambie : le piège se referme !

« J’ai aussi rappele?, continue M. Jammeh dans son allocution, ma demande a? madame la pre?sidente et aux autorite?s de la Cedeao a? nous aider a? mettre en place cette Cour supre?me et a? permettre la disponibilite? de juges. J’appelle tous les Gambiens a? vaquer a? leurs occupations et je vous dis a? tous que la Gambie va re?ussir a? conserver sa paix, sa se?curite? et sa stabilite?. »

La Présidente de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, la Présidente Ellen Johnson Sirleaf, a déclaré que la Constitution de la Gambie doit être respectée dans l’appel du Président Jammeh à l’organe sous-régional.
Le dimanche 15 janvier 2017, le président Jammeh de la Gambie a téléphoné à la présidence de la CEDEAO pour qu’on mette à sa disposition des juges pour étudier son recours afin de régler la crise gambienne.
Dans un communiqué, la présidente de la CEDEAO a déclaré : « Ce n’était pas nouveau car il avait dit la même chose lors des réunions avec l’équipe de médiation deux fois à Banjul. ».
Mais, qu’est ce qui empêche la CEDEAO à accéder aux requêtes du candidat Yaya Jammeh, qui dans son bon droit a contesté les résultats de l’élection présidentielle Gambienne passée ? Pourquoi la CEDEAO ne cherche pas les voies de droit à sa disposition pour résoudre la crise politique qu’elle a créée en intervenant de manière prématurée et partisane dans le contentieux électoral Gambien ?
Depuis le début de cette crise provoquée et voulue par la CEDEAO, la Pseudo communauté Internationale, Yaya Jammeh suit les procédures normales pour régler la crise, mais, il semble que les forces obscures qui veulent mettre le feu dans notre pays, ne veulent rien entendre. Le Président Gambien qui sait qu’il est dans l’incapacité légale de former une cour suprême, demande à la Présidente de la CEDEAO, de lui fournir des juges, ce que cette dernière, qui le reconnaît dans l’entretien téléphonique entre eux, depuis la première médiation, lui refuse.
Le Président Jammeh a donné des gages, il a implicitement accepté de se retirer du pouvoir en laissant la vice – présidente Njie gérer la transition jusqu’à l’arbitrage de la cour suprême, personne ne semble avoir entendu ou ne veut l’écouter.
Il faut le dire net, c’est clair, la CEDEAO sous la coupole de forces qui ne nous veulent pas du bien, ne fait rien pour promouvoir la Paix. Si vraiment cet organisme avait en tête de trouver une voie de sortie de crise, il a tous les atouts en mains. En ayant la capacité de nommer une cour suprême qui pourra vider le contentieux électoral, valider les résultats, et installer le Président élu, et refuser de le faire, montre qu’il y a un calendrier de déstabilisation de notre pays et d’allumer le feu dans notre sous – région.
Maintenant, le Président Jammeh qui ne veut pas abdiquer devant les violations flagrantes du Droit dans son pays, tombe lui aussi dans le piège infernal, et choisit la confrontation en s’appuyant toujours sur les prérogatives que lui donne la Constitution.
La question qui mérite d’être posée, pourquoi la CEDEAO a – elle refusé de monter la cour suprême, tel que le lui a demandé le Pdt Jammeh, alors que le seul obstacle identifié dans la marche de la résolution de la crise est cette cour ?
Autre question élémentaire ! Comment peut – on installer un Président en Gambie, si la Cour suprême n’a pas validé l’élection ? La Loi Gambienne stipulant que c’est la cour suprême qui installer le Président de la République, Barrow pourra – t – il légalement prêter serment, qui va recevoir son serment ?
Dans cette affaire Gambienne, qu’on soit d’accord ou pas, seul le Pdt Jammeh est dans le droit et si on le suivait, c’est un chemin qui mène tout droit au dénouement.
Je vous le dis, la crise Gambienne est le début d’un plan savamment ourdi par les ennemis de notre pays. Le piège est en train de se refermer sur notre pays. Yaya Jammeh n’en est que le prétexte.

Fondateur de l’Armée de la Paix