Le rayonnement de l’islam au Sénégal est à mettre à l’actif de grandes figures religieuses, notamment Ahmadou Bamba, El Hadj Oumar Foutiyou
Tall, El Hadj Malick Sy, El Hadj Ibrahima Niasse, Seydina Limamoulaye.
EL HADJ OUMAR FOUTIYOU TALL
Né vers 1796 à Alwaar au Fouta Toro, il est le 4e fils du marabout Saïdou Ousmane Tall appartenant à la lignée des Toroodo à qui reviennentles affaires religieuses dans l’ordre social pulaar. De nombreuses anecdotes racontées à son sujet magnifient sa singulière destinée qui se manifesta dés l’aube de sa vie. Entre autres, il délaissa le sein maternel à l’occasion du Ramadan, histoire de s’associer à l’abstinence des adultes.
El Hadj Oumar Foutiyou Tall
Après ses études coraniques, il entreprit, à 23 ans, d’effectuer le
pèlerinage aux Lieux saints de l’islam. A Médine, il reçoit de Cheikh Mohamed Ghali, disciple direct du fondateur de la Tidianya, le titre de Khalife des Tidianes pour le Soudan (pays des noirs).
En 1845, après son retour de la Mecque, le désormais El Hadj Oumar se lança des actions de Jihad, en s’attaquant aux royaumes païens et en résistant contre le pouvoir colonial. Le chef religieux mena ces deux combats au Sénégal et Mali et édifia un vaste empire qui s’étendait en Guinée et au Mali.
C’est dans ce contexte jihadiste et de résistance qu’il disparut le 12 février 1864 dans les falaises de Bandiagara près de Déguembéré, mais son héritage s’est perpétué à travers les âges par le biais de ses fils et petits fils.
SEYDINA LIMAMOU LAYE
Limamoulaye, fondateur de la confrérie Layène fut un personnage mystique, annoncé selon la tradition par les livres saints comme étant le continuateur du travail du prophète. Né vers 1843 à Yoff, il s’adonna, devenu adulte, à la pêche et à l’agriculture comme tous les hommes de son milieu.
Limamou Laye venait d’atteindre ses quarante quand il perdit sa mère. Après trois jours de mutisme, il sortit le 24 mai 1884 drapé de trois pagnes blancs et annonça à ses proches puis à sa communauté qu’il n’était plus le même. « Répondez à l’appel de Dieu, venez à moi, je suis le messager de Dieu. Je suis le Mahdi qu’on attendait… », disait-il.
Mausolée de Limamoulaye à Yoff
Différents Khalifes lui ont succédé après sa disparition en 1909. Les lieux saints des Layènes sont les villages de Yoff, de Ngor, Diamalaye et Cambérène. Parmi les recommandations de Limamoulaye figure la nécessité de prononcer le mariage des filles le jour de leur baptême. Autre recommandation, la pratique du chapelet matin et soir.
De nombreuses légendes circulent au sujet de Limamoulaye, comme l’impossibilité par exemple de fixer son image. Plusieurs tentatives de le photographier auraient échoué. Des années après sa disparition, ses disciples commémorent à Cambérène et dans d’autres villages lébous son appel du 24 mai 1884.
El Hadj Malick Sy
Sur les fresques qui le représentent, il est tout de blanc vêtu, le pare-soleil au dessus de la tête. El Hadj Malick Sy ou Maodo est né en 1855 à Gaya dans le royaume du Walo, de Ousmane et de Fawade Wélé. Plus tard, il séjournera dans le Djolof et le Sine pour les besoins de ses études.
Son contact avec le Fouta lui permit de découvrir la Tidianya par le biais de nombreux marabouts qui l’initièrent à cette doctrine. Il noua également des relations avec la ville marocaine de Fés où repose Sidi Ahmed Al Tidiani, fondateur de la confrérie.
A l’âge de 34 ans, il se rendit en pèlerinage à La Mecque et à son retour il s’installa d’abord à Saint-Louis puis à Tivaouane en 1902 où il fit construire une grande mosquée avant de faire de cette cité la capitale de la confrérie Tidiane. Sa piété exemplaire, son rayonnement spirituel, sa disponibilité et ses contacts simples et directs avec tous les croyants quelle que soit leur hiérarchie sociale attirent de nombreux disciples venus du Sénégal et d’ailleurs.
La création, à son actif, de nombreuses écoles pour la prise en charge de l’éducation coranique des enfants, favorise l’expansion de la confrérie. Mais l’on retiendra de lui également l’institutionnalisation du Gamou, la célébration de la naissance du prophète, faisant de Tivaouane le point de ralliement de nombreux fidèles.
CHEIKH AHMADOU BAMBA
Né en 1853, celui s’est attribué le titre de Khadim Rassoul (serviteur du prophète) aurait pu être, de par sa descendance, un aristocrate. En effet son père, Mohamed Ibn Abiballah, plus connu sous le nom de Mor Anta Sali, était au service de l’aristocratie princière en tant que juriste conseiller, un imam très respecté des rois et des musulmans.
Bamba se préféra loin des palais et des cours. A ce propos, il dira : « si mon défaut est la renonciation aux vanités des princes, c’est là un précieux vice qui ne me déshonore pas’ ». Admis à l’école coranique, il assimila le Livre saint et d’autres sciences religieuses, notamment la théologie, le droit musulman.
Jusqu’en 1882, il s’occupa de l’enseignement de son père en se consacrant également à la rédaction d’ouvrages. A la mort de son père il devient un guide et fonda la tarikha mouride, c’est-à-dire un ensemble de pratiques cultuelles et de règles basées sur l’imitation du prophète et dont la finalité est le perfectionnement spirituel et l’ardeur au travail. Ce qui explique sans doute le rayonnement économique de ses disciples.
Cheikh Ahmadou Bamba fit cette ascension en un moment où le colonisateur français étendait son emprise sur le pays. Aux administrateurs coloniaux, il opposa non pas une résistance armée, mais une résistance culturelle. Son opposition à l’ordre colonial lui valut une série de déportations, en Mauritanie pendant cinq ans et plus tard au Gabon. Ahmadou Bamba Bâ mourut le 19 juillet
1927 à Diourbel.
EL HADJ IBRAHIMA NIASSE DIT BAYE
El Hadj Ibrahima Niasse
Né à Taïba Niassène dans la région de Kaolack en octobre 1900, El Hadj Ibrahima Niasse est le petit-fils de El Hadj Abdoulaye Ibrahima Niasse, un grand dignitaire de la confrérie tidiane qui a fait fortune dans la culture de l’arachide.
C’est à Kaolack que El Hadj Ibrahima Niasse étudia les sciences religieuses (l’exégèse, la jurisprudence, l’arabe, la métrique, la rhétorique, la biographie du prophète) tout en cultivant un goût prononcé pour le mysticisme.
A la mort de son père en 1922, son frère aîné Mouhamed Khalifa prend en charge la communauté des Niassène tandis que Baye Niasse s’occupe de l’enseignement coranique dans les écoles de leur père. Son érudition et sa piété lui attirent vite de nombreux adeptes. Dés 1930, il se proclame l’héritier de Cheikh Ahmad Tidiane Chérif et obtient l’allégeance massive de disciplines de son père ainsi que celle de nombreux cheikhs maures.
L’aura de El Hadj Ibrahima Niasse a dépassé les frontières sénégalaises, car il se retrouve vers la fin des années 60 à la tête d’une communauté transnationale de plusieurs millions de membres répartis entre le Nord du Nigeria, lieu d’excellence de son rayonnement, le Ghana, le Niger, le Togo, la Sierra Léone, le Tchad, la Gambie, la Mauritanie.
Il s’est illustré comme le premier chef religieux ouest africain à avoir établi des contacts avec des organisations islamiques internationales. A ce titre il est l’un des fondateurs et vice-président de la Ligue islamique mondiale basée à La Mecque, membre de l’Académie de recherches de l’Université Al Azhar du Caire, etc.
Nationaliste, il a été qualifié par ses biographes d’« homme politique d’envergure’ ». Opposant irréductible à Senghor, il entretenait des relations étroites avec des leaders africains et arabes dont l’ancien président égyptien Gamal Abdel Nasser et le premier président du Ghana Kwame Nkrumah. Baye Niasse disparut le 26 juillet 1975 dans une clinique de Londres.
MAME CHEIKH BOU KOUNTA
Les Kounta sont considérés comme des descendants du prophète de l’islam. La Qadriya porte le nom de son fondateur d’origine irakienne Abdel Qadir Al Djilani. Cette doctrine ne s’est répandue dans le monde que des années après la disparition de son fondateur vers le 13e siècle grâce au dynamisme de ses disciples.
Le processus de pénétration de la Qadriyya au Sénégal s’est fait par la filière maure. Cette confrérie a pris de l’importance au Sénégal à partir de la fin du 18e siècle sous l’impulsion de deux familles dont les Kounta. La Qadriya est une l’une des voies empruntées par les Sénégalais qui croient dans leur intime conviction que l’affiliation à une confrérie est obligatoire afin de ne pas être égaré par Satan.
Kama
En Février, 2017eskeeey dommage savoir tres limite est un poison ou sont almamy aboul khadre kane ;souleymane baal;mamadou lamine drame ;cheikh ramallah ..... eux ils ont reussi a mettre des etats theocratique au senegal...........on les oublie comme ca
Isbish
En Février, 2017que de la merde
Tina
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