Une situation lourde de conséquences dans la mesure où l’Association des étudiants sénégalais de France (AESF), « suite à de nombreux alertes reçues cette semaine », exprime sa préoccupation : « Ces retards sans préavis préalable causent des difficultés financières significatives pour les étudiants qui se trouvent démunis sans possibilité de planification. »
Pire, souligne le communiqué de l’AESF, repris par le quotidien d’information, « ces retards engendrent des difficultés majeures telles que l’incapacité de payer le loyer, les frais de subsistance et d’étude, impactant gravement leur bien être et leurs performances académiques. »
Ne pouvant plus contenir leur indignation, les concernés ont lancé une pétition depuis le 13 avril dernier. Laquelle a déjà enregistré, décompte la source : « 389 signatures et elle n’attend que 111 autres pour qu’elle soit diffusée dans la newsletter ‘’Mes opinions’’. »
En attendant, des étudiants, contactés par L’Obs, racontent leur calvaire. «Le véritable problème est que, depuis janvier, les bourses sont versées en retard, et ce retard s'aggrave chaque mois. En avril, nous les avons reçues le 16, et en mai, nous ne les avons toujours pas reçues. Cela représente un réel problème car c'est notre principale source de revenus pour payer le loyer et couvrir toutes les dépenses nécessaires », rumine Maïmouna.
L’interlocutrice du journal d’embrayer : « Depuis décembre, le Service de gestion des étudiants sénégalais à l’étranger (Sgee) nous previent par mail des retards sans fournir de raisons valables. Et oe mois de mai, nous n'avons même pas reçu ce mail habituel. Nous n'avons aucune nouvelle ».
Tacko en rajoute une couche : « Comprenez bien, à quel point cette situation peut être dif-ficile. L'attente jusqu'au 15 du mois, voire plus, sans recevoir la seule source de revenus, est extrêmement stressante, surtout lorsque des obligations comme le paiement du loyer et des transports continuent de s'accumuler, avec des prélèvements automatiques qui n'attendent pas. Même l'autorisation de découvert n'est plus une solution viable pour faire face à ces dépenses».
Pour Yaye Fatou qui se dit « obligée d’emprunter de l’argent pour survivre », ce n’est une question d’argent, « mais de dignité ».
John
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